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Maintien ou étranglement ?

Le soutien-gorge peut être assimilé à un garrot, surtout quand il est inadapté et mal réglé par rapport à la morphologie de sa propriétaire, et c’est souvent le cas ! On peut observer facilement, surtout en été, la manière dont le soutien-gorge est porté : trop souvent les bretelles s’enfoncent dans les muscles trapèzes, tandis que la ceinture thoracique étrangle littéralement le buste. Cette inadaptation est généralement révélée par l’attache dans le dos qui remonte, tiraillée par des bretelles trop serrées.

Tout cela entrave la circulation des fluides dans les tissus concernés, et souvent au-delà. Les capillaires lymphatiques et sanguins, mais aussi les ganglions, sont compressés, les tissus sont sous-oxygénés et les déchets métaboliques ne peuvent plus être évacués. Les conditions d’hypoxie tissulaire et d’acidose métabolique sont dès lors réunies pour la formation d'oedèmes, de kystes, et autres tumeurs.

Les seins eux-mêmes présentent d’importantes variations naturelles de leur volume, liées au cycle de la femme. Or le soutien-gorge, lui, reste le même. Lorsque les seins prennent du volume, le phénomène de compression augmente d’autant. S’ajoute à cela un autre facteur : l’augmentation de la température des tissus mammaires. Une augmentation d’un demi-degré Celsius est tout à fait courante dans ces conditions, et pourrait jouer un rôle dans l’enkystement.

Et le cancer du sein dans tout ça ?

Le soutien-gorge peut-il vraiment être accusé de favoriser le cancer du sein ?  Car  d’autres facteurs entrent en ligne de compte, bien connus pour certains. Le caractère invasif des perturbateurs endocriniens et leurs conséquences sont désormais reconnus, et ils pourraient peser lourd dans la précocité de la puberté, qui elle-même favoriserait un risque accru de maladie cardiovasculaires ou de cancers hormonodépendants une fois adulte.

Devant des fillettes qui manifestent les premiers signes de la puberté dès 7 ans (c’est encore rare en France, beaucoup moins aux États-Unis), un endocrinologue peut être amené à prescrire un traitement hormonal pour bloquer l’évolution de la puberté. En effet, une puberté trop précoce affecte la croissance normale du squelette. Lorsque la jeune fille devient adolescente et que le développement du squelette est acquis, le traitement est levé pour laisser sa puberté repartir normalement.

Les femmes vont-elles donc de plus en plus se retrouver d’office avec non plus un seul, mais deux ou trois traitements hormonaux dans leur vie, le premier au stade pré-pubère, le second pour leur contraception et le troisième à la ménopause ? La pilule contraceptive, justement, figure depuis longtemps sur la liste des suspects relativement aux cancers du sein. Sans qu’un quelconque message, là non plus, ait jamais été audible de la part des autorités de santé, si ce n’est le nécessaire – mais limité – message de santé concernant l’association dangereuse de la pilule contraceptive et du tabac.

À suivre...

Tag(s) : #Et si c'était vrai?
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