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Dressed to Kill tire la sonnette d'alarme.

L’auteur de l'ouvrage Dressed to Kill, médecin anthropologue et chercheur américain, désigne le soutien-gorge comme un facteur décisif dans la formation de fibroses, kystes et cancers. Son argumentation repose sur le postulat que les bretelles et surtout la ceinture thoracique des soutiens-gorge exercent une contrition qui entrave la circulation lymphatique et conduirait à son engorgement, et à terme, son empoisonnement.

La plupart des gens ignorent jusqu’à l’existence de la lymphe. La circulation lymphatique est pourtant aussi importante que la circulation sanguine, dans la mesure où elle joue le rôle d’égout de celle-ci. Je vous laisse deviner ce qui se passe quand on obstrue un égout… C’est pourtant ce que ferait le soutien-gorge au niveau de sa ceinture, de la base de la poitrine jusqu’aux aisselles. La pression exercée par la bretelle à la naissance des trapèzes sur l’épaule pourrait également causer des troubles posturaux et neurologiques.

L’étude de Sydney Singer et de son épouse Soma Grismaijer a porté sur 4 730 femmes dont 2 056 étaient en traitement pour un carcinome du sein. Elle suggère que celles qui portent leur soutien-gorge 12 heures par jour voient leur risque de développer un cancer du sein augmenter considérablement, alors qu’à l’inverse, les femmes qui n’en portent pas ou de façon sporadique sont très peu exposées. Par ailleurs, 18% des femmes touchées portaient un soutien-gorge la nuit, contre 3% parmi celles qui s’abstiennent.

 

Un soutien… très social.

Le port du soutien-gorge ne repose-t-il pas d’abord sur le conditionnement culturel ? Alors qu’en France, la quasi-totalité des femmes en portent un toute l’année sans se poser de question, rappelons que c’est une invention du XIXe siècle et que pendant les millénaires qui ont précédé, les femmes ont vécu sans lui… Aujourd’hui même, dans d’autres pays, le soutien-gorge ne rencontre pas le même plébiscite qu’en France, à l’instar de la Scandinavie où la majorité des femmes, dit-on, ne porteraient pas de soutien-gorge.

Culturel, le soutien-gorge l’est aussi en tant qu’indicateur majeur de la féminité. S’il se doit d’être affriolant en certaines occasions, il participerait à la beauté de la silhouette féminine, qui à n’en pas douter si on écoute les publicitaires, aurait fort à pâtir à s’en passer… Mais ça ne s’arrête pas à l’esthétique. Affirmez votre volonté de vous promener seins libres sous vos vêtements, et observez les réactions de votre conjoint, de votre entourage, de votre médecin…

Hé oui, plus ou moins inconsciemment, le port du soutien-gorge fait partie intégrante d’un consensus culturel dans les relations hommes-femmes, renvoyant ces dernières à un idéal de la « retenue » : la poitrine devrait être simultanément soutenue et contenue, mise en valeur, mais protégée du regard inquisiteur, et ça presque un demi-siècle après Woodstock ! De l’aveu des deux sexes (et même de certaines pratiquantes assidues) le non-port du «soutif» serait perçu comme quelque chose d’un peu indécent, en tout cas dans certaines circonstances. Mais surtout, il aurait un inconvénient majeur : il précipiterait l’affaissement des seins avec l’âge…

À suivre...

Tag(s) : #Et si c'était vrai?
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