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Vous êtes fous d'avaler ça...
A. S.

Vous expliquez que ce ne sont pas ces dérives qui vous choquent le plus, mais plutôt ce qui est légal…

Ch. B.

L’utilisation massive des additifs (il en existe près de 300), colorants, épaississants, émulsifiants, stabilisateurs et autres arômes, dont certains sont cancérigènes et responsables de troubles du comportement chez les enfants, est intolérable. La plupart sont inutiles et servent à compenser un manque de qualité intrinsèque du produit. La quantité des additifs peut atteindre des taux élevés dans les produits transformés. Pour des croque-monsieur, cela représente près de 5 % des ingrédients !

De même, l’utilisation en aveugle d’« auxiliaires alimentaires » est scandaleuse. Il s’agit de substances chimiques utilisées dans le processus de fabrication, dont il reste en fin de compte des traces. Ce sont des solvants comme l’hexane, des antiagglomérants, des anti-mousses, des agents de démoulage, des nitrites... Certains sont connus pour être allergisants ou nocifs.

Les consommateurs ignorent leur présence dans les aliments, et c’est légal, car la réglementation autorise à ne pas les mentionner.

Autre aberration : les « produits épuisés », comme la vanille épuisée ou le poivre épuisé. Il s’agit en fait de résidus broyés de végétaux dont on a extrait les huiles essentielles, donc tous les arômes. Ces ersatz « naturels » sont présentés comme du poivre, lequel n’a pas de saveur, ou utilisés dans des crèmes dessert pour donner l’illusion de la vanille.

Il y a aussi le recours massif aux sirops de glucose et de fructose. Alors qu’on les sait impliqués dans les épidémies d’obésité et de diabète qui sévissent aux Etats-Unis et bientôt en Europe, l’industrie continue de les utiliser pour l’appétence artificielle qu’ils provoquent.

Vous êtes fous d'avaler ça...
A. S.

Vous avez aussi la dent dure contre le consommateur, que vous qualifiez de crédule, notamment face à la publicité et au marketing. Mais force est de constater qu’il n’est pas simple de s’y retrouver…

Ch. B.

La réglementation est ainsi faite aujourd’hui que le marché est inondé en toute légalité de « champignons de Paris » et de « cèpes de Bordeaux »… qui viennent de Chine !

Les « escargots de Bourgogne » sont produits en partie en Turquie.

La « moutarde de Dijon » est fabriquée en Allemagne ou en Hollande avec des graines en provenance d’Inde.

Le camembert et le brie sont fabriqués en masse en Australie…

Il s’agit, dans ces cas-là, soit d’espèces végétales ou animales soit de recettes qui ne sont pas protégées. La question de la mention de l’origine du produit est sensible. Il suffit que le produit ait subi une toute petite transformation finale sur le territoire, voire un reconditionnement, pour que la mention origine France soit autorisée. C’est scandaleux.

Dans notre pays, nous avons un patrimoine culinaire et gastronomique qui doit être valorisé. Il est possible de se mobiliser pour cela. En Grèce, il y a eu un combat mené (et gagné) pour défendre le terme « feta ». Les emballages de la marque Salakis vendue en grande surface n’ont désormais plus le droit d’en faire mention.

À suivre...

Tag(s) : #Et si c'était vrai?
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