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Fermera, fermera pas?

Musée des Tissus et des Arts décoratifs

Le musée des Tissus et le musée des Arts décoratifs sont situés à Lyon, 34 rue de la Charité, dans le 2e arrondissement.

Il possède notamment l'une des plus importantes collections mondiales de tissus et de textiles, la plus riche de ce type en France.

Ces deux musées distincts, mais complémentaires se visitent avec le même billet.

La création

Issu du musée d'Art et d'Industrie créé par la Chambre de commerce de Lyon, le musée des Arts décoratifs a été installé en 1925 dans l'hôtel de Jean de Lacroix.

Cet hôtel particulier a été construit pour l'ancien conseiller à la Cour des monnaies par Jacques-Germain Soufflot en 1739 ; il a été acquis en 1919 grâce à la générosité de quelques philanthropes lyonnais, membres de la Société pour le développement des musées de Lyon, amis de l'art : Emile Baboin, Charles Cabaud, Raoul Baguenault de Puchesse, François Ferrier, Alexandre Franc, Georges Sabran, Ennemond Morel, Henri Bertrand et les familles Gillet et Roche de la Rigodière

Salon à la grande tapisserie et au clavecin. Ancienne robe de soie. Par Aurelie Chaumat — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1812158
Salon à la grande tapisserie et au clavecin. Ancienne robe de soie. Par Aurelie Chaumat — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1812158
Description

Revêtues de boiseries provenant en partie d'anciens hôtels particuliers lyonnais du xviiie siècle, ou ornées de tapisseries tissées du xvie au xviiie siècles, les différentes salles du musée servent d'écrin à un remarquable ensemble d'ébénisterie ou de menuiserie d'origine parisienne (Jean-François Oeben, Pierre Roussel, Charles Topino, Jean-Henri Riesener), lyonnaise (Canot, Nogaret) ou grenobloise (Famille Hache).

Le musée abrite également une collection rare et originale d'objets en marqueterie de paille du xviie au xixe siècles.

Ancienne robe de soie. Par Aurelie Chaumat — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1812158
Ancienne robe de soie. Par Aurelie Chaumat — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1812158

L'idée de regrouper à Lyon les plus intéressants témoignages de l'art textile remonte aux années 1850-1860.

Au même moment, le succès des expositions universelles de Londres suscite la création du Victoria and Albert Museum. Issu du mouvement européen d'art et d'industrie du xixe siècle, ce musée ne précède que de peu celui de Lyon.

En effet, dès 1856, la Chambre de commerce décide de fonder un musée d'Art et d'Industrie qui a pour objectif de donner une impulsion nouvelle à la Fabrique lyonnaise en renouvelant l'enseignement artistique, technique, ainsi que les sources d'inspiration.

Le musée est ouvert au public en 1864. En 1890, la Chambre de commerce de Lyon prend le parti de spécialiser cet établissement en musée historique des tissus, installé depuis 1946 dans le somptueux hôtel de Villeroy, résidence du Gouverneur du Lyonnais au XVIIIème siècle.

Fermera, fermera pas?

Aujourd'hui, le musée des Tissus possède l'une des plus riches collections textiles du monde, retraçant quelque 4 000 ans d'histoire de l'étoffe et de la soierie.

Il rassemble plus de 2 5 millions de textiles allant du XXVème siècle av. J.-C. jusqu’à 2006, de l’Égypte pharaonique à nos jours.

Les collections du musée, qui se sont considérablement enrichies par donations, legs et acquisitions, se divisent en deux pôles principaux : l'Orient et l'Occident. Les tapisseries coptes, les tissus de la Perse sassanide, les tissus byzantins, musulmans, chinois et japonais, ainsi qu'une collection de tapis de premier plan, soulignent l'évolution des civilisations orientales et extrême-orientale. Des pièces hispano-mauresques, italiennes et françaises reflètent la production occidentales.

Lyon occupe bien sûr une place prépondérante avec les dessinateurs-ornemanistes tels que Jean Pillement, Philippe de la Salle ou Dugourc. Le XIXème siècle est illustré par les commandes impériales et royales qui permettent une reprise de l'activité textile lyonnaise.

Le musée possède, enfin, d'éloquents exemples des créations de Raoul Dufy ou Sonia Delaunay. Ornements d'église et broderies religieuses (paramentique), costumes civils français, dentelles et passementeries viennent compléter ces collections.

Outre cette mission classique de conservation, le musée des Tissus, depuis de nombreuses années, remplit la fonction de véritable pôle de recherche dans le domaine du textile grâce à son centre de documentation–bibliothèque (30 000 ouvrages), et à l’enseignement prodigué par le CIETA (Centre International d'Étude des Textiles Anciens).

Il apparaît, enfin, comme la plate-forme du rayonnement et de la création textile contemporaine avec l’Association pour l’Université de la Mode/Modalyon

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