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Nous étions à Lyon...

Heureusement que Mélanie est là pour prendre des photos.

Moi, j'étais bien trop occupée à partager, à faire découvrir ces deux nouveaux circuits de notre si belle ville.

Cette coquine, Mélanie, me livre des photos sans commentaires, je suis sûre que c'est pour vérifier que je maîtrise...

Je plaisante, mais au bout de quatre reconnaissances, je devrais pouvoir m'en tirer.

Regards insolites sur vos chemins:

- En haut, facile, le groupe d'Annie et Jean-Claude devant la primatiale.

Nous étions à Lyon...

Dans cette traboule, les marches d'escalier ont des trous!

Qu'est-ce-que c'est?

J'en ai entendu, des suggestions.

Mais non, Sylvie ce n'est pas un pigeonnier.

Après recherche, les "trous" servent pour la lumière et l'aération des caves.

Ingénieux! Non?

Nous étions à Lyon...

Alors là, la photo de droite est une colle..

Est-ce la montée Garillan?

Photo ci-dessous:

L'escalier à limon déplacé de cette maison témoigne du talent et de l'audace des maîtres maçons de la Renaissance, un escalier sans noyau.

Ici, nous sommes au N° 10 rue Lainerie.

Les escaliers à limon déplacé sont parmi les plus audacieux. Dans ses "principes d'analyse scientifique en architecture", Jean-Marie Pérouse de Monclos impose une définition de référence: " il faut dire un escalier en vis suspendu. Il s'agit d'un escalier en vis à jour central dont le limon hélicoïdal s'enroule autour du jour central sans support". Cette technique est exceptionnelle jusqu'au XVI ème siècle, car elle impose un savoir-faire inouï du tailleur de pierre qui taille le limon, la marche, la contremarche et la fixation dans une même pierre, de façon à ce qu'elle se raccorde avec les marches supérieures et inférieures en créant le jour central.

Escalier à limon déplacé

Escalier à limon déplacé

Nous étions à Lyon...

Demeure sur la place du Change..

Une très vieille maison, dont le plafond peint du 1er étage porte les armoiries de Saint Louis, de Blanche de Castille, et des Fuers, les premiers propriétaires.

Cette maison a été reconstruite en 1493 pour Claude Thomassin, conservateur des foires et capitaine de la ville.

Elle a gardé les blasons du Dauphin (poisson), de Charles VIII (fleurs de lys) et d’Anne de Bretagne (hermine) au tympan des arcs du 2ème étage.

Le dernier blason à droite a été ajouté au XIXème siècle.

- Le passage des imprimeurs

Lyon était réputé pour ses imprimeurs, dont le passage que vous avez emprunté garde le souvenir.

Au débouché, sur la rue Mercière, une plaque rend hommage à Etienne Dolet, qui eut son atelier ici et auquel François 1er octroya, en 1538, un privilège de dix ans pour l’impression des œuvres des auteurs modernes et antiques.

Avant d’être condamné pour hérésie et de finir sur le bucher, il eut le temps de mettre sous presse les Œuvres de Clément Marot ainsi que Gargantua et Pantagruel de François Rabelais, qui officiait en tant que médecin à l’hôtel-Dieu.

La nouvelle industrie de l’imprimerie prit en effet racine à Lyon une dizaine d’années seulement après l’invention de Gutenberg, et plus particulièrement rue Mercière.

En 1475, Guillaume Le Roy et Barthélemy Buyer y publient Le Livre des merveilles du monde, premier ouvrage imprimé en français.

Aidés par les réseaux de la finance internationale, les imprimeurs lyonnais devinrent les promoteurs de l’humanisme, fondant des librairies renommées dans l’Europe entière, une tradition qui s’est maintenue jusqu’au siècle des Lumières.

Nous étions à Lyon...
Curiosités lyonnaises

Curiosités lyonnaises

Nous étions à Lyon...

Au cœur de la Presqu’ile, au 13, rue de la Poulaillerie

Dans la cour du musée de l’Imprimerie.

C’est à Maurice Scève, grande personnalité littéraire de la Renaissance lyonnaise, qu’il est ici rendu hommage.

Cet hôtel particulier accueille le musée de l’Imprimerie, un domaine dans lequel Lyon s’est particulièrement illustrée, s’y montrant l’égale de Venise ou de Paris.

L’hôtel de la Couronne, accueillit de 1604 à 1652 le Consulat (détenant le pouvoir municipal), présidé par le prévôt des marchands entouré de quatre échevins, Henri IV l’institua en 1595 dans sa formule « moderne », restreignant sensiblement l’autonomie qu’avaient su conquérir les bourgeois lyonnais.

La municipalité se fera cependant bâtir une majestueuse maison communale quelle jugera plus à sa mesure, l’actuel hôtel de ville, place des Terreaux.

Dans la cour de l’hôtel de la Couronne demeure toutefois un souvenir prestigieux : la réplique de la Table Claudienne, encadrée du haut-relief du Rhône et de la Saône, dont le bronze original est conservé au musée Gallo-romain de Fourvière.

Elle reproduit le discours de l’empereur Claude, né à Lugdunum, prononcé en 48 devant le Sénat romain, par lequel il accordait la citoyenneté romaine à tous les Gaulois.

Dans l’Antiquité, la table était exposée en bonne place dans le sanctuaire fédéral des Trois-Gaules, sur les pentes de la Croix-Rousse.

En 1528, un marchand drapier, Roland Gribaux, en découvrit 2 fragments (d’où son nom parfois au pluriel) alors qu’on retournait la terre de ses vignes.

Les consuls achetèrent ce vestige, d’autant plus précieux que Lyon n’avait rien conservé de son passé de capitale impériale, les ruines des théâtres de Fourvière étant encore sous terre, tout comme celles de l’amphithéâtre des Trois-Gaules.

Nous étions à Lyon...

Le fameux tape-cul!

Sur la porte de l’hôtel de ville, on distingue le fameux « tape-cul », enfant joufflu faisant office de heurtoir, que les Lyonnais actionnaient pour faire entendre leurs revendications.

« Hardi, Tony ! Tape du cul ! » aurait encouragé la foule durant la famine de 1693, tandis qu’un canut du nom de Tony Tomachot s’y balançait.

Il tentait de forcer les portes derrière lesquelles étaient barricadés le prévôt et les échevins.

Ce dernier promit qu’il suffirait dorénavant de frapper à la porte pour qu’il prête une oreille attentive aux doléances.

Nous étions à Lyon...

Apothéose!

Depuis ce poste d’observation, on peut imaginer le paysage qu’offrait la ville antique depuis les dernières arcades de l’amphithéâtre.

Le quartier commerçant de Condate, à ses pieds, les entrepôts et les villas s’étendant jusqu’au confluent et la resplendissante acropole de marbre blanc de la ville haute impériale sur la colline de Fourvière.

Les pentes de la Croix-Rousse étaient aussi un lieu emblématique :

- À l’est de l’amphithéâtre, à l’emplacement de l’actuelle rue des Tables-Claudiennes, se trouvait une vaste esplanade avec un autel portant les noms des 60 nations fédérées, encadré par deux victoires montées sur d’immenses colonnes, et entouré d’autant de statues qu’il y avait de nations.

Ces deux colonnes de porphyre rouge provenant d’Égypte ont été sciées et réemployées dans la croisée du transept de la basilique Saint-Martin-d ’Ainay.

- De l’amphithéâtre, où se réunissaient chaque année les représentants des peuples gaulois fédérés en trois provinces (lyonnaise, belge et aquitaine), il ne reste qu’une partie des fondations des gradins, beaucoup ayant été détruits au milieu du XIXème siècle lors du percement du tunnel de la « ficelle » de la Croix-Rousse.

Il fut bâti par l’empereur Auguste, en 19 après J.-C., afin que les Gaulois renouvellent leur allégeance à Rome. Il fut ensuite agrandi et aménagé au IIème siècle pour accueillir 20 000 spectateurs assistant à des jeux et à des combats de gladiateurs.

En 177, on y mit à mort les 48 premiers martyrs chrétiens d’Occident, dont Sainte Blandine et Saint Pothin, le 1er évêque de Gaule.

- Å l’occasion de la visite du pape Jean-Paul II, en 1986, un poteau de bois fut planté symboliquement au centre de ce qui fut l’amphithéâtre.

Dans depuis l’exil (1877), Victor Hugo assurait :

« À ne voir que l’histoire, on pourrait presque dire que c’est à Lyon que la France est née (…).

Lyon est le point d’intersection de ce qui a été jadis Rome et de ce qui est aujourd’hui la France. »

Photo ci-dessous:

Sans commentaires

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Tag(s) : #randonnée urbaine N°2
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