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Le Cairn de Barnénez

Le site archéologique de Barnénez se présente comme un vaste tumulus de pierres, bordé d’énormes dalles à parements à étages recouvrant et protégeant un ensemble de onze dolmens à couloirs disposés à peu près parallèlement, la toiture de la chambre étant protégée par un amas de 1,50m de pierres.

L’entrée de chaque couloir est encadrée par des dalles-piliers et fermée par une dalle unique. Les couloirs, longs de 8 à 12m sur 1m de largeur et 1,50m de hauteur, se terminent par des antichambres ouvrant sur des chambres plus importantes. La couverture de la chambre est assurée par une dalle unique, dont le poids peut être évalué à plusieurs dizaines de tonnes. Le monument est en réalité constitué de deux cairns juxtaposés et successifs, un cairn secondaire renfermant six dolmens ayant été adjoins au cairn primaire qui n’en comprend que cinq. L’ensemble mesure plus de 70m de long, 30m de large et8m de haut.

La datation au radiocarbone des charbons de bois découverts dans l’une des sépultures permet de situer l’âge du monument à 5100 ans avant notre ère. Les dalles qui recouvrent les dolmens proviennent de l’île voisine de Stérec, ce qui laisse songeur sur le travail gigantesque que cette édification a pu demander aux bâtisseurs de l’époque. Le site, actuellement géré par le Conseil Général, a cependant failli disparaître sous la pioche et la pelle d’un entrepreneur qui avait trouvé là une excellente carrière de pierres. Certains préhistoriens, peut-être par exagération, n’ont pas hésité à comparer la construction du cairn de Barnénez au Parthénon d’Athènes ou aux pyramides d’Égypte.