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Iconoclaste, Grof a revisité le modèle freudien, limité à un inconscient autobiographique, en y ajoutant deux dimensions : périnatale et transpersonnelle.
En s’appuyant sur la pratique de la RH et sur l’étude de drogues psychédéliques, il a distingué trois types d’expériences.
Tout d’abord, les expériences biographiques (traumas infantiles, abus, ou autres expériences psychodynamiques). Grof leur applique des concepts freudiens (le complexe d’Œdipe ou l’angoisse de castration), qui utiles pour comprendre certaines somatisations ou douleurs physiques.
Viennent ensuite les expériences périnatales, qui font écho aux conditions ayant entouré la naissance ainsi qu’aux angoisses liées à la vieillesse et à la mort.
Enfin, les expériences dites transpersonnelles. « Cela va au-delà de la personne et de l’ego, transcende les notions habituelles de temps et d’espace, et cela fait émerger des expériences très apaisantes sur le plan existentiel », ajoute Patrick Baudin.
À quelques exceptions près (voir plus bas), tout type de souffrance peut bénéficier de cette approche, sorte d’homéostasie physique et mentale.
Car « l’hyperventilation, comme une “mise à feu cellulaire”, conduit à une re-circulation radicale de l’énergie vitale, et vient réactiver des processus neuro-physiologiques figés. L’organisme saturé de tensions (psychique, viscérale, musculaire, artérielle) rééquilibre spontanément son niveau de pression par une dépression énergétique temporaire », explique le Dr Baudin.
Enthousiaste, il milite pour que la RH soit classée parmi les médecines énergétiques, comme l’acupuncture et l’homéopathie. D’autant que 50 ans d’expériences n’auraient « jamais produit d’effets secondaires pathologiques ».
Il assume totalement cette approche singulière de la trilogie corps, âme, esprit, au point d’avoir volontairement choisi d’être radié de l’Ordre des Médecins afin de pouvoir travailler avec cette vision « très ample de soi et de l’univers, en lien avec les autres règnes du vivant ; un monde également spirituel, sans croyance religieuse imposée, qui peut aussi transformer un corps douloureux en un corps de joie »...
Les séances peuvent être individuelles, mais se déroulent plus souvent en groupe, les expériences des uns amplifiant celles des autres, avec des effets plus radicaux en terme de prises de conscience et de responsabilisation.
Des résultats très divers sont possibles, de la suppression définitive de symptômes physiques ou comportementaux à des changements radicaux de vie.
Presque tous les symptômes ou souffrances peuvent être travaillés dans le cadre de la RH. Toutefois, en raison de l’intensité des séances, il existe des contre-indications : antécédents d’angine de poitrine, d’infarctus, d’hypertension artérielle sévère, d’épilepsie, de glaucome, opération chirurgicale récente ou encore lourds profils psychiatriques.
S’adresser à des praticiens dûment formés. Et ne jamais tenter une séance seul…
un article de Christine Saramito extrait de la revue Alternative Santé n°41.
Mon grain de sel:
À lire: "Pour une psychologie du futur" (Dervy), "La respiration holotropique..." librairie de Médicis) de Patrick Baudin.
