La Renaissance
Cette période marquera le début d'une nouvelle approche du monde végétal.
Paracelse, chimiste et médecin suisse, publie d'importants travaux sur l'utilisation des plantes en médecine. Il entrevoit la notion de "principe actif" et développe la "théorie des signatures".
Selon la "Théorie des Humeurs", (froid, chaud, sec, humide) d'Hippocrate, Galien préconisait de soigner les maladies "froides" par le "chaud", le "sec" par "l'humide", c'est-à-dire par les opposés (en grec "allos"). Paracelse s'oppose à ce principe en préconisant de traiter le "chaud" par le "chaud", le "sec" par le "sec", c'est-à-dire par le "même" (en grec "homéo"), s'approchant ainsi de l'idée de l'homéopathie.
Avec l'invention de l'imprimerie, les connaissances sont plus largement dispensées. L'intérêt pour l'observation, de la Nature se développe et la représentation des plantes est de plus en plus précise.
Toutefois, les plantes sont toujours étudiées dans un but pratique, essentiellement pour les applications médicales.
Léonard de Vinci, Albrecht Dürer et d'autres peintres ou graveurs du 16ème siècle peindront les plantes avec beaucoup de fidélité, mais les représentations fantaisistes dureront encore de nombreuses années.
Les premiers voyageurs du XVème au XVIème siècle
C'est avec les grands voyageurs que l'ère de la botanique prendra un nouvel essor. Ils rapportent de leurs voyages lointains des plantes jusqu'alors inconnues.
Pierre Belon, botanise dans le proche Orient et acclimate des plantes étrangères.
Dans les jardins liés aux universités de Padoue et de Pise (premiers jardins botaniques), de Bologne, les plantes sont cultivées pour leur intérêt médicinal mais aussi pour l'étude botanique.
Brunfels et Fuchs publient des ouvrages dans lesquels les plantes sont représentées d'après nature. On commence à regrouper les plantes par affinités.
Petit à petit, l'esprit de la botanique moderne se met en place.
Le XVIIIème, siècle des lumières
Le XVIIIème siècle sera celui des grands voyageurs naturalistes pour la plupart formés par la faculté de Montpellier.
Joseph Piton de Tournefort, voyagera en Asie d'où il ramènera de nombreuses plantes nouvelles. Il s'intéressera à la classification en "inventant" la notion de genre qui regroupe plusieurs espèces selon leurs affinités.
À la même époque apparaît la notion de sexualité chez les plantes. Cette idée, trop novatrice, n'est pas acceptée par le monde scientifique.
On ne peut pas parler de botanique sans évoquer une famille de notables dont plusieurs botanistes: la famille "de Jussieu".
Laurent de Jussieu, apothicaire à Lyon aura 4 fils:
- Antoine, sera professeur de botanique au jardin du roi en 1709,
- Bernard, enseignera en 1722,
- Joseph, participera à une expédition au Pérou avec La Condamine. Il y trouvera le quinquina.
- Christophe, apothicaire à Lyon sera le père de :
* Antoine-Laurent, qui sera directeur de Muséum National d'Histoire Naturelle. Son nom reste attaché au système de classification dite "naturelle" base de nos classifications actuelles. C'est lui qui hiérarchisera les critères de détermination.
Carl Von Linné, médecin naturaliste suédois, impose la nomenclature binominale au monde scientifique en botanique et zoologie.
Cette dénomination attribue à chaque espèce, un nom de genre et un nom d'espèce. Elle est l'aboutissement de recherches d'une classification efficace menée depuis longtemps par ses prédécesseurs ou contemporains, comme Adanson.
À suivre...