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Connu dans toute la région,
...Le carnaval de Granville, un des rares carnavals normands, est le plus original et le plus ancien. C'est aujourd'hui une fête vivante et très animée pendant les quatre jours où il se déroule, en février.
Le premier temps fort est la grande cavalcade du dimanche. Chaque quartier de Granville prépare, pendant l'hiver, son char. Il y a aussi les individuels, c'est-à-dire des amis qui se regroupent à trois, six, sept ou plus, pour faire leur propre char. L'ensemble forme une calvacade de 20 ou 25 chars, accompagnés de groupes musicaux qui défilent à travers la ville le dimanche du carnaval.
Les thèmes sont variés, allant de la politique nationale aux faits de société, en passant par la politique locale; ils sont traités de façon satirique.
À l'origine, les marins, avant leur départ pour la campagne de pêche à Terre-Neuve, faisaient la fête pendant trois ou quatre jours, avant de passer huit rudes mois en mer.
Souvent une partie de l'avance, touchée de l'armateur, était dépensée dans ces divertissements fous où les matelots se déguisaient en marquis, tandis que les gamins criaient à tue-tête: "il a mangé ses 400 francs, il s'en ira le cul tout nu au banc..."
La tradition s'est conservée et le carnaval est devenu une véritable institution grandvillaise.
Le second temps fort du carnaval, après la journée plus calme du lundi couronnée par le Bal à papa, c'est le jour des intrigues le mardi. Après un dernier défilé de chars, on brûle le bonhomme carnaval. C'est alors que commencent les intrigues: toute la population, toutes classes sociales confondues, se déguise, se masque.
Des petits groupes parcourent la ville pour surprendre amis et connaissances, et la fête s'achève fort tard dans la nuit.
C'est assurémment le jour le plus original, et le plus proche de l'ancienne fête populaire.