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L'alambic
Un alambic est un appareil destiné à la séparation de produits par chauffage puis refroidissement (distillation).
Historique
Le mot alambic vient de l'arabe al 'inbïq, lui-même emprunté au grec tardif ambix (= vase).
On aurait retrouvé des traces de l'invention de l'alambic par les Égyptiens et en Mésopotamie vers 3 500 ans avant JC.
Abu Al-Qasim (Aboulcassim) aurait décrit un alambic au XIe siècle.
L'alambic fut d'abord utilisé pour fabriquer des parfums, de l'essence ou des médicaments, avant de permettre la production d'eaux-de-vie par distillation de jus de fruits fermentés.
On trouve la plus vieille mention d'un alambic sur une tablette babylonienne en cunéiforme vers 1200 avant J.-C1.
Cette tablette mentionne également Tapputi, une parfumeuse babylonienne considérée comme la toute première chimiste.
Photo:
Alambic perse du xiiie siècle, Tabriz
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Composition d'un alambic classique
L'alambic est composé habituellement de quatre parties :
Le corps ou chaudière ou cucurbite dans laquelle se trouvent les liquides à distiller, est chauffée directement sur un foyer ou sert de bain-marie
Le chapiteau recouvre la chaudière et est muni d'un tube conique dans lequel les vapeurs vont s'élever
Le col de cygne, tube primitivement conique et en arc de cercle (d'où le nom) puis cylindrique et rectiligne sur les appareils plus modernes, qui amène les vapeurs dans le condenseur
Le serpentin ou condenseur, tube en hélice à axe vertical sur les parois duquel les vapeurs se condensent par l'effet du refroidissement dû au liquide circulant autour.
Les plus anciens appareils avaient un condenseur rectiligne plus ou moins incliné.
L'alambic à double distillation
Généralement l'alambic à double distillation permet de séparer les esters, plus volatils et donnant un mauvais goût, de l'alcool éthylique.
Avant l'invention de la double distillation, on parfumait les eaux-de-vie avec diverses substances (genièvre, anis...) à goût fort pour masquer le mauvais goût des esters. D'où la survivance de boissons telles le gin ou les anis.
Pratiquer une double distillation se dit « cohober » dans le jargon des liquoristes, et le petit alambic qui y est destiné est appelé « cohobateur ».