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Dans les forêts autour de Giron, bien à l’abri…Le lynx.
Alors que l’ours et le loup occupent régulièrement le devant de la scène nationale, le lynx se fait oublier.
Malgré un impact limité sur les activités humaines, des signes de mécontentement sont parfois observés au niveau local. Son arrivée dans le Jura à la fin des années 1980 n’a pas été très sereine.
Parmi les félins, les lynx sont aisément reconnaissables.
La tête des lynx, de forme arrondie et portée par un cou court, est également assez caractéristique. Les oreilles sont triangulaires, longues et ornées d'une touffe de poils noirs appelée « pinceau ». Il se pourrait que cela permette de capter la direction du vent. De longs poils le long des joues, appelés « favoris », forment une collerette qui leur donne un air un peu joufflu. les favoris autour des joues du lynx formeraient un miroir parabolique permettant de mieux capter les sons, tandis que les pinceaux amélioreraient la localisation sonore.
Les lynx ont pour caractéristique de n'avoir que 28 dents au lieu des 30 habituelles chez les félins: ils ne possèdent que deux prémolaires sur la mâchoire supérieure. Le raccourcissement des mâchoires conduit à l’augmentation de la puissance de la morsure.
Capacités physiques
Comme tous les félins, les lynx ont une vision très sensible en faible luminosité et très précise pour détecter le mouvement. L’odorat est puissant, mais il ne sert qu’à la communication intraspécifique (marquage du territoire par exemple), et jamais pour la chasse. Les vibrisses, souvent appelées « moustaches », se trouvent sur le museau, au-dessus des yeux, sur les joues et au niveau des pattes : comme pour tous les félins, elles sont un organe du toucher très sensible.
Les lynx sont tous des nageurs quand il le faut, et d’excellents sauteurs et grimpeurs, grâce à leurs membres postérieurs particulièrement adaptés au bond. Des lynx captifs se sont par exemple évadés en sautant par-dessus leur clôture de trois à quatre mètres.
Comme tous les félins, les lynx sont de très mauvais coureurs de fond. Cette faible endurance peut être corrélée à la petite taille du cœur . Les lynx connaissent trois allures : le pas, qui est l'allure la plus utilisée, le trot et le bond.
Au XVème siècle, le lynx était partout en France, en plaine comme en montagne. Puis le déboisement, la diminution des populations de ses proies et la chasse l’ont cantonné dans les massifs montagneux.
Au milieu du XVIIème siècle, le lynx disparaît des Vosges. A la fin du XIXème siècle, il s’éteint du Jura et du Massif Central. Le félin résiste un peu plus longtemps dans les Alpes.
Depuis les années 1970, le lynx est de retour dans les massifs montagneux de l’est de la France. S’il a été réintroduit dans les Vosges, le félin est revenu naturellement dans le Jura.
La population française de lynx est constituée de 3 noyaux.
La population la plus importante et la plus active sur le plan démographique se trouve dans le Jura. Elle compterait actuellement une centaine d’individus (ONCFS, 2003).
Dans le sud du massif, tous les habitats forestiers favorables sont occupés par le lynx, de la haute chaîne frontalière (à l’est) jusqu’à la plaine de la Bresse (à l’ouest) et au Rhône (au sud). Plus au nord, le lynx continue de coloniser de nouveaux territoires, essentiellement dans le département du Doubs. Des signes récents semblent indiquer une présence désormais continue de l’espèce sur toute la façade frontalière de ce département.